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Le Geai paré des plumes du Paon

 

Un Paon muait : un Geai prit son plumage ;

Puis après se l'accommoda,

Puis parmi d'autres Paons tout fier se pavana,

Croyant être un beau personnage.

Quelqu'un le reconnut : il se vit bafoué,

Berné, sifflé, moqué, joué,

Et par Messieurs les Paons plumé d'étrange sorte ;

Même vers ses pareils s'étant réfugié,

Il fut mis par eux à la porte.

Il est assez de geais à deux pieds comme lui,

Qui se parent souvent des dépouilles d'autrui,

Et que l'on nomme plagiaires.

Je m'en tais et ne veux leur causer nul ennui :

Ce ne sont pas là mes affaires.

 

Jean de La Fontaine

 

 

 

 

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