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SERVIR ROSNY - Page 10

  • FUNERAILLES DE LA FRANCE BLANCHE

    Chronique n°149 de RICHARD MILLET

    Les funérailles de la France blanche

            Qu’on ne se leurre pas : enterrés en grandes pompes avec la bénédiction de l’État français, le comte d’Ormesson et le chanteur populaire Hallyday ont toujours été morts. Ils ne représentaient rien d’autre que la mort française, la France étant morte, on le sait, depuis un demi-siècle, Mai 1968 n’ayant rien été d’autre que l’ultime contrecoup de la débâcle de 1940, et l’immigration de masse l’accomplissement voulu par le capitalisme mondialisé.

                L’unanimité nationale, pompeuse, grotesque, hypocrite qui s’est constituée autour de ces deux personnages est donc la version française du nihilisme contemporain. Certains ont trouvé bon d’évoquer la mort de Cocteau, éclipsée par celle de Piaf, en 1963. Cocteau et Piaf sont encore perçus, à l’étranger, et à des degrés différents, comme des représentants de l’esprit français, lequel n’existe plus depuis longtemps. D’Ormesson et Hallyday sont, eux, inconnus hors de l’hexagone : ils ne sont que des parodies, le premier d’une littérature qui s’est réfugiée dans le simulacre, l’autocensure, la police de la pensée, la falsification, et dont le comte d’Ormesson était la version aimable ; le deuxième n’étant que l’« Elvis français », c’est-à-dire rien : l’ersatz local de cet instrument de domination planétaire qu’est la sous-culture yankee, et qui rappelle que la liberté n’est en vérité que jouissance de la condition d’esclave.

                Des « héros », d’Ormesson et Hallyday ? On a ceux qu’on peut, et les « icônes » sont bel et bien des effigies du Démon. Les hommes qu’on a enterrés avec la bénédiction du chef de l’État et de la clique médiatico-littéraire sont, j’y reviens, des symboles de la mort française : la bourgeoisie déculturée se regrette elle-même dans cet homme de lettres certes sympathique mais littérairement sans intérêt, quoiqu’il fût entré dans cette espace de symbolisation culturelle qu’est la Pléiade (comme, avant lui, ces vermicules littéraires que sont le dialoguiste Prévert et l’histrion Boris Vian), tandis que l’autre, « Johnny », non moins sympathique, est pleuré comme un « Dieu » par le « peuple » français, ou par ce qu’il en reste – nul immigré ni descendant d’immigré ne se trouvant à ses funérailles, de la même façon que ces mêmes post-Français ignorent l’existence du comte d’Ormesson, la France américanisée, aliénée, abrutie de rock, de moto, de cannabis et d’athéisme enterrant aussi, en sous-main, un des ultimes représentants de la « vieille France » – la bourgeoisie et le « peuple » devenus l’une et l’autre des zombis sur un territoire qui n’est plus qu’une dépendance de  l’Union européenne.

                Situé entre le royaume islamique de Belgique et celui, anciennement très catholique, d’Espagne, entre l’Allemagne toujours plus luthérienne et une Italie quasi mafieuse, la France est ravagée par la déchristianisation, l’inculture, la médiocrité, le communautarisme, le séparatisme provincial qui s’ajoute à sa provincialisation post-culturelle : elle n’entretient plus que sa propre caricature sous la forme d’écrivains et de chanteurs insignifiants, ou de produits dérivés tels que le très idéologique Louvre d’Abou Dhabi, qui n’est qu’un Disneyland post-culturel aux mains du pouvoir sunnite.

                Ce pays qui ne fait plus que commémorer et enterrer – mais qui a ignoré la mort d’Henri Dutilleux et à peine commenté celle de Pierre Boulez – bannit en revanche les esprits qui continuent à dénoncer le devenir parodique de la culture dans la redéfinition perverse de la « personne humaine », au sein d’un présent où s’agitent des collabos du néant : écrivains et journalistes aussi vulgaires que les « bikers » qui ont descendu les Champs-Elysées, cette prétendue « plus belle avenue du monde » où ils ont défilé, drapeaux américains sur la selle, sous l’œil ému des « Français » qui se croyaient à l’enterrement de Victor Hugo – le pouvoir culturel ayant délivré le message selon lequel culture est désormais passée de Hugo à d’Ormesson, comme de Piaf à Hallyday, avant d’« acter » que les chanteurs chantent maintenant directement en anglais, tandis que le marquis du Clézio, la parolière post-féminine Ernie et le chansonnier Ben Jelloon écrivent dans un sous-français automatiquement traduit « vers » l’anglais par une plateforme de traduction située au Bengladesh.

                Le même soir, je suis descendu dans un des rares endroits où s’est réfugié le réel : le RER – ce réseau électif de la réalité. On y est confronté à l’abomination sociale, morale, ethnique, écologique. Cette nuit-là, à la station Gare-de-Lyon, je me tenais le plus loin possible des humanoïdes qui attendaient le train – tout près d’un haut chariot chargé de poubelles transparentes (car même les « sacs poubelles » doivent être transparents, voire « démocratiques »). J’en admirais le contenu comme on peut le faire d’une « pièce » d’art contemporain : gobelets, emballages de sucreries et de kebabs, journaux gratuits, paquets de cigarettes vides, gants perdus, mouchoirs en papier – mais pas de bébé mort). Le balayeur africain me regardait en souriant : « En Afrique, ces déchets vaudraient de l’or », m’a-t-il dit, en un français bien meilleur que celui de deux pouffes blanches dont j’avais fui jusqu’à la voix. « Oui, c’est le monde à l’envers ; ou c’est le nouvel ordre du monde », ai-je répondu avant qu’il n’aille chercher d’autres poubelles, me laissant devant ces déchets somme toute plus estimables que mes contemporains.

     

     

  • EDITORIAL DE STEEVE BRIOIS

    ÉDITORIAL
     
    Chers amis,
     
    L’année 2017 s’achève. Elle aura été spectatrice de changements politiques majeurs, d’une élection présidentielle historique confirmant les clivages de notre époque et d’élections législatives qui nous auront permis une entrée remarquée à l’Assemblée Nationale où nos députés incarnent la seule opposition crédible.
     
    Nous entrons dans une période de fêtes et de traditions, celles-là même qui nous rappellent ce à quoi nous sommes attachés, les valeurs et les repères pour lesquels nous nous battons.
     
    Toute période de changement peut connaître des moments d’incertitudes, d’instabilité, de troubles et d’hésitations. Et c’est la France entière qui les traverse. Les bouleversements sont sociaux, économiques, moraux et culturels. J’ai une pensée à ce titre pour tous nos compatriotes dans la souffrance et qui vivent ces changements comme autant d’éléments supplémentaires d’instabilité.
     
    J’ai à titre personnel également une pensée pour notre Présidente Marine Le Pen. Elle aura montré tout au long de cette année un courage qui force l’admiration. Nos succès, nous les lui devons. Elle aura prouvé, si cela était encore à démontrer, qu’elle est un chef exceptionnel. Elle aura tout enduré, y compris les coups les plus bas et les déceptions. Ce courage doit trouver en réponse de notre part un dévouement et une loyauté sans failles.
     
    Forts de nos succès de l’année écoulée, nous entamerons donc 2018 avec l’ardeur que nous procure la perspective d’un congrès non pas rénovateur, mais bel et bien fondateur. 
     
    Alors en attendant, je souhaite à toutes et à tous un joyeux Noël, et d’excellentes fêtes de fin d’année ! 

     

    Secrétaire Général du Front National
    Député français au Parlement européen
    Maire d'Hénin-Beaumont
     

     

  • STEEVE BRIOIS évoque WAUQUIEZ

    ÉDITORIAL
     

     

    Wauquiez à la tête des Républicains : la politique, c’est pas du toc !

    Les Français n’ont vraiment plus aucun enthousiasme pour ces politiques usés, devenus maîtres de la duplicité et de l’artifice.

    Wauquiez est à ce titre un cas d’école. Formé en politique par l’ancien vice-président de la Commission européenne Jacques Barrot, il est lui-même ancien ministre des Affaires européennes de Sarkozy et Fillon. Il est fondamentalement et intrinsèquement un européiste zélé et à l’opportunisme notoire, dont la fermeté et le semblant d’authenticité ne sont jamais que stratégiques.

    Son élection à la tête des Républicains dimanche dernier va permettre de révéler ce qu’est devenue cette pseudo-droite de la compromission et des arrangements perpétuels. Loin d’une campagne interne destinée à séduire les adhérents et militants de LR fondamentalement proches de nos positions, il se recentrera à vitesse grand V et montrera le visage qui est le sien depuis le début de sa carrière politique. Et l’enthousiasme de la base électorale de LR, sincère et optimiste, se délitera avec la même célérité.

    Ils croyaient à un projet de fermeté sur l’immigration, sur l’insécurité, sur la lutte contre le terrorisme, sur notre souveraineté ? Ils auront laxisme, langue de bois et frilosité. Comme toujours avec cette droite d’apparence, le cocufiage est un projet de grande ampleur.

    De son côté, Marine Le Pen conserve une côte de sympathie auprès des adhérents et sympathisants plus forte qu’aucun autre responsable de parti. Le Front National reste la seule force politique capable de rendre à nos compatriotes les clés de leur destin. L’engouement pour la refondation est chaque jour un peu plus fort, comme en témoigne le nombre impressionnant de réponses au questionnaire : près de 30 000 exemplaires déjà retournés, plus de la moitié des adhérents ont donc d’ores et déjà apporté leur contribution.

    De quoi constituer une base de réflexion pertinente, au service du renouveau de notre formation. Car le Front National, ce n’est pas d’un côté une base militante et de l’autre côté des cadres déphasés. C’est une même volonté d’ouvrir une nouvelle page pour notre peuple et pour notre pays. Notre refondation, elle, est bien réelle, et vous vous en emparez : la démocratie interne n’est pas un vain mot, et les quelques-uns qui s’y sont soustraits et ont déserté l’ont avant tout fait par peur de devoir assumer leur déconnexion et leur refus de se remettre en question.

    Cette refondation est un acte de maturité, de mise à plat et de franchise. Et tout prouve que nous sommes les seuls capables d’effectuer une telle démarche.

    Le début de la Présidence Macron est bien l’échec annoncé, et sa déconnexion et son mépris du peuple semblent se distiller par contagion chez l’ensemble des élites de notre pays.

    Exemple parmi d’autres, mais ô combien frappant : interrogé sur le financement du terrorisme via les aides sociales, Bruno Dalles, patron de Tracfin, autorité financière liée au Ministère de l’Economie, admettait qu’ « il a pu arriver que les allocations continuent à être versées pour savoir où sont les personnes recherchées ». Le RSA comme moyen de traque des terroristes, il fallait oser. Nos millions de compatriotes dans la précarité apprécieront, les contribuables encore plus.

    Il y a urgence à préparer les échéances à venir. Chaque élection intermédiaire jusqu’à 2022 doit être l’occasion d’une claque démocratique pour cette caste. C’est à vous de nous donner les moyens d’y parvenir !

     

    Secrétaire Général du Front National
    Député français au Parlement européen
    Maire d'Hénin-Beaumon